Trafic d’espèces protégées / Décision de Justice : le trafiquant d’ivoires sénégalais Djibril Gueye condamné.

Arrêté l’année dernière, le trafiquant d’ivoires sénégalais Djibril Gueye a été condamné à une peine maximale par Le tribunal de premier instance (TPI) d’Abidjan plateau (Côte D’ivoire) le vendredi 03 juillet 2020. Le trafic d’ivoires continue de décimer les populations d’éléphants d’Afrique.

Dans la volonté du gouvernement et la justice ivoirienne à combattre le trafic d’ivoire, le Sieur Djibril Gueye a écopé de la peine maximale prévue par la loi faunique ivoirienne numéro 65- 255 du 04 aout 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. DJIBRIL GUEYE, trafiquant d’origine sénégalaise a été jugé et reconnu coupable pour infraction à la législation relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Il a écopé de 12 mois de prison ferme qui est la peine maximum et 500.000fcfa au titre de dommages et intérêts. Une décision obtenue grâce au soutien du Ministère des Eaux et Forêt et de L’Unité de la lutte contre la Criminalité Transnationale (UCT) et de l’ONG EAGLE-Côte d’Ivoire, structure spécialisée dans la lutte contre le trafic internationale d’espèces sauvages et qui appuie techniquement les autorités ivoiriennes à freiner le commerce illégal.

Pour rappel, le prévenu condamné avait été arrêté le samedi 16 mars 2019 à Cocody, en possession de deux statuettes sculptées à base d’ivoire. Il avait été pris en flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, au moment de la vente, dans une opération menée à bien conjointement par les éléments du Ministère des Eaux et Forêt et de L’Unité de la lutte contre la Criminalité Transnationale (UCT) avec l’assistance technique de EAGLE-Côte d’ivoire.

Chaque année,20 000 à 30 000 éléphants sont tués pour leur ivoire, selon le Fond Mondial pour la Nature (WWF) soit 50 à 80 par jour. Toujours selon la même organisation l’espèce ne comptait plus que 415 000 individus en 2018, contre 3 à 5 millions au début du XXe siècle. En effet, l’ivoire est considéré comme un matériau de luxe, utilisé partout pour fabriquer des touches de piano, des manches de couteau, des statues qui symbolisent un statut social élevé. La plus forte demande pour ce matériau est en Asie principalement en Chine et au Vietnam. En janvier 2018, le trafiquant international vietnamien Tran Van Tu et sa bande avaient été arrêtés par EAGLE-Cote d’Ivoire en possession de 469 ,15 KG d’ivoire puis condamnés à une peine dérisoire de 12 mois de prison ferme assortie de 300 000fcfa au titre de dommages et intérêts, pour un réseau criminel qui exportait des centaines d’ivoires d’éléphants depuis des années. En 2017, le plus célèbre trafiquant de la Tanzanie, Boniface Baliango, alias « le diable » a été condamné à 12 ans de prison pour avoir supervisé le massacre de 1O OOO éléphants. Vu l’appétit mondial pour le trafic d’ivoires, la loi faunique est en cours de révision en Côte d’Ivoire et devrait revoir les peines à la hausse, entre 10 et 20 ans pour les peines de prison et 10 à 100 millions fcfa pour les amendes.

TRAFIC D’ESPECES PROTEGEES/ Journée mondiale dédiée aux espèces menacées d’extinction : Mais que reste-t-il des grands prédateurs ?

Chaque mai de l’année, a lieu la journée internationale dédiée aux espèces sauvages menacées d’extinction. Bien sûr, il serait facile d’ignorer cette journée, de ne la considérer qu’avec fatalisme ou indifférence, d’agir comme si la multiplication des disparitions d’espèces ne comptait pas. Pourtant, un fait demeure : l’homme est une espèce comme les autres. Un jour, cette journée pourrait aussi nous concerner, comme le laissent craindre les récents événements liés à l’épidémie de nouveau coronavirus. L’extinction accélérée des espèces sauvages a atteint sa vitesse de croisière. En ce mois de mai 2020, un communiqué de l’UICN (Union Internationale de la Conservation de la Nature) dévoile que 31 030 espèces sont évaluées menacées d’extinction contre 25 841 espèces menacées par rapport à la même date il ya deux ans.          

La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), Audrey Azoulay, revient sur les conclusions du rapport de l’IPBES. Le constat que l’on peut faire, c’est qu’à la date du 11 mai 2020, les grands prédateurs connaissent un triste sort. Les populations de Léopards comptaient plusieurs de millions d’individus il y a quelques décennies, alors qu’on ne dénombre aujourd’hui que 700 000 léopards sur tout le continent Africain.  Selon les experts environnementaux, la population de léopards a chuté de 44% entre 2012 et 2016. Les chances de sauver l’espèce d’une extinction sont donc encore saisissables ; à la condition d’étendre et d’intensifier les mesures de protection.

Le Lycaon : Au début du XXème siècle, on estime que 100 000 lycaons peuplaient le continent africain. Aujourd’hui, les effectifs de l’espèce s’élèvent à environ 5000 individus. L’espèce est classée « en danger » d’extinction par l’UICN. Ils ont quasiment disparu par exemple dans des pays comme la Tanzanie, le Mozambique. Le chien sauvage d’Afrique a été victime d’une chasse intensive jusqu’aux années 1970. Pourtant, ni sa viande ni sa fourrure ne sont commercialisées : cette espèce était simplement considérée comme nuisible. Côté Lions :  D’après de récentes études, on compte à 35 000 individus, estimation datant de 2004 dont 406 concerne les lions d’Afrique de l’Ouest selon les derniers recensements daté de 2015, une sous espèce qui selon les experts serait unique génétiquement et qu’on ne trouverait nulle part ailleurs. Ces lions d’Afrique de l’Ouest sont aujourd’hui présents dans des pays comme le Sénégal, le Burkina, Le Niger, et le Benin et le Nigeria. D’après les experts, c’est l’une des espèces en grand danger d’extinction si les gouvernants ne redoublent pas d’effort pour combattre le braconnage, le trafic lié aux commerces espèces protégées et la protection de leur habitat naturel. Si rien n’est fait d’ici à 2035, le lion d’Afrique de l’Ouest pourrait disparaitre totalement comme cela fut le cas en Guinée, Mali, Ghana, et en Côte d’Ivoire. Justement notre pays la Côte d’ivoire est l’un des pays où le trafic illégal lié aux espèces protégées sévit le plus. En seulement 3 ans, ce sont plusieurs produits fauniques composés de grands prédateurs qui ont fait l’objet de saisies par les autorités ivoiriennes avec l’appui technique de l’ONG EAGLE-Côte d’Ivoire : des dizaines de peaux de léopards et de lions.

« Les trois quarts des espèces en danger d’extinction sont menacées par l’agriculture, la conversion des terres, la surexploitation des ressources » a indiqué le congrès mondial de l’UICN en septembre 2016. La majorité des espèces menacées d’extinction le sont donc à cause des activités humaines. Pourtant fort est de constater le rôle d’équilibre de la nature que jouent les grands prédateurs. D’après une récente recherche publiée dans la revue Science, la disparition de ces grands animaux sauvages a engendré des conséquences majeures telles que la propagation des maladies ou encore le développement des espèces invasives

Prenons par exemple le cas des lions et des léopards, leur disparition dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne a provoqué la multiplication de la population de babouins olive à tel point que ces derniers se sont rapprochés des hommes. Partant de là, ils leur ont transmis des parasites intestinaux.

Un environnement sain a besoin de ses grands prédateurs pour réguler les populations d’herbivores. Protéger les lions, les léopards et Lycaons, c’est également protéger de grands espaces de nature car ces derniers ont besoin d’évoluer dans de grands territoires.

Quels liens entre le coronavirus et consommation de viande de brousse ?

Wuhan, la capitale de la province de Hubei sur les bords du fleuve Yangtsé en Chine, est l’épicentre de cette pandémie qui depuis décembre 2019 a contaminé des millions de personnes et fait des dizaines de milliers de morts dans le monde entier.

Considéré comme une simple alerte sanitaire, le COVID-19, le nom scientifique trouvé à cette pandémie s’est propagé à la vitesse de l’éclair partout dans le monde entier. A ce jour, plus de 185 pays sont touchés ; bouleversant ainsi les habitudes des uns et des autres avec la moitié de l’humanité confinée et une économie mondiale à l’arrêt.

 

D’où sort le coronavirus ?

Tout porte à croire que le patient zéro de cette épidémie a été contaminé au grand marché de Wuhan où des ventes de nombreux animaux sauvages avaient lieu, selon Gao Fu, le directeur du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies. Mais ce dernier, lors d’une conférence de presse organisée à Pékin le 22 janvier dernier, n’a pu affirmer avec certitude si du gibier était à l’origine de l’épidémie. En revanche, des scientifiques chinois issus de l’Université d’Agriculture de Chine du Sud, la province du Guangdong, soupçonne le pangolin d’avoir été une courroie de transmission entre la chauve-souris et l’homme.  Déjà on estime à plus de 2 millions de personnes contaminées officiellement dans le monde. Des analyses génétiques faites par les scientifiques chinois ont montré que la partie mutée auprès des chauves-souris dans les pangolins, et cette partie de 99% pareil qu’avec les Hommes.

Comme nous le constatons tous, aucune étude n’a clairement établi le lien entre les animaux sauvages et le COVID-19. Mais pour plus de prudence, les experts scientifiques ont appelé à l’interdiction de la viande de brousse quelque nature que ce soit. La Chine l’a aussitôt appliquée et poursuivi toute personne indélicate. La Côte d’Ivoire à travers le Ministère des Eaux et Forêts a suivi dans la foulée. Cependant fort est de constater que certaines personnes n’ont que faire de cette interdiction ; et continuent la consommation de la viande de brousse. Alerté, une équipe composée des forces de l’ordre issue de la Direction Autonome d’Abidjan dirigées par le Lieutenant-Colonel N’Guessan Alain se sont dépêchées sur un marché de vente de la viande brousse par excellence basé à Yopougon le 13 février dernier pour procéder à la saisie de 434 kilogrammes de produits fauniques. Selon le communiqué des Eaux et Forêts, cette quantité représente 154 carcasses d’animaux dont 2 vipères, 26 rats, 5 rats palmistes, 2 mangoustes, 11 hérissons, 19 aulacodes, 2 civettes, 2 lapins, 2 guibs harnachés, 13 céphalopodes à flanc roux, 1 pangolin, 12 pintades de brousse, 54 perdrix. 

En plus de ces actions de répressions, les actions en faveur d’une sensibilisation des populations sont de mise. Le lundi 23 mars 2020 à Arrah, l’une des zones où la viande de brousse circule, une sensibilisation a eu lieu envers des tenanciers de maquis et de restaurants de la commune d’Arrah. Un seul point à l’ordre du jour : le respect de la mesure interdisant la consommation de la viande de brousse. Le Lieutenant Soro, le chef qui conduisait l’opération à Arrah a ordonné l’incinération de stocks de viandes à la disposition des maquis et restaurants de la commune. En outre, il a exhorté l’assistance à signaler tout cas de signe de la maladie dans leur entourage et à se rendre à l’hôpital pour une prise en charge. Le mot d’ordre est de ne pas céder à la panique, mais de rester vigilant tout en rappelant à ses interlocuteurs la présence effective de la maladie sur le territoire ivoirien avec plusieurs cas détectés. La pandémie est sérieuse, et l’Etat veut l’éliminer complètement à travers les différents dons des structures étatiques. Sur cet élan de don, le Ministère des Eaux et Forêts n’est pas resté en marge.  Alain-Richard Donwahi, le ministre de tutelle a procédé lundi 20 avril à une remise de dons composés de savon liquide, gel hydroalcoolique, de sceaux de robinets, de masques.

Au moment où nous écrivions cet article ; en Côte d’Ivoire et dans le monde, c’est      2 416 135 cas confirmés, 632 983 guéris, et malheureusement 165 939 décès liés au COVID-19 qui ont été enregistrés. Selon les experts environnementaux, la pandémie de COVID-19, et les épidémies précédentes comme le SRAS, sont le résultat de la diminution des espaces naturels et l’amplification des marchés de viandes de brousses, mettant en contact des milliers de carcasses et d’animaux encore vivants dans des espaces très réduits, animaux de différentes espèces qui habituellement ne se croiseraient pas dans la nature, ce qui permet à des virus de circuler d’espèces en espèces jusqu’à l’homme et de révéler toute leurs dangerosités. Pour l’Afrique, l’épidémie du virus Ebola en 2014 a été très probablement transmis par des chauves-souris, qui faute de forêt sont allées nicher dans les arbres près des villages et ont transmis ce virus mortel pour l’Homme dont elles étaient porteuses saines. Il devient nécessaire, avec l’accroissement de la population et l’augmentation de la consommation de gibier qui devient insoutenable pour de nombreuses espèces sauvages, de revoir nos habitudes de consommation malgré la place qu’occupe la viande de brousse dans nos traditions.

TRAFIC D’ESPECES PROTEGEES/ le trafic international gagne de l’ampleur

Selon le dernier rapport de l’ONG Traffic, organisme de défense des espèces protégées dans le monde publié en février 2020, le trafic international lié aux espèces protégées prend de l’ampleur. D’après les chiffres qui se trouvent dans le rapport, plusieurs saisies de contrebandes fauniques ont été enregistrées au cours de ses dernières années. Ainsi, montrant l’accroissement dangereux du trafic lié aux espèces protégées. Plusieurs saisies records effectué toujours selon le rapport. 96 tonnes d’écailles de pangolin confisquées entre 2017 et 2019. 4500 cornes de Rhinocéros entre 2016 et 2017. 225 tonnes d’ivoire d’éléphant d’Afrique saisie durant cette dernière décennie, un record depuis que la lutte anti-trafic des espèces protégées est déclenchée. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population des éléphants d’Afrique par exemple compte à présent environ 415.000 spécimens, soit 111.000 de moins qu’il y a dix ans. Et le massacre continue au rythme vertigineux d’environ 30.000 éléphants par an. Toutes saisies ont eu lieu sur le continent asiatique notamment en Chine, Malaisie, Singapour, et au Viêt Nam. Ces saisies ne sont que la partie visible de l’iceberg à en croire les ONG. Pour elles, ce sont plusieurs tonnes de contrebande fauniques qui passent inaperçues chaque année à travers les mailles du filet. Le pangolin, l’éléphant, le rhinocéros faut-il le rappeler sont classés sur la liste rouge de la CITES (Convention Internationales sur le commerce des Espèces protégées en voie d’Extinction) des espèces en danger critique de disparition totale de la planète terre « Il ne passe pas un jour sans que l’on voie une saisie d’animaux sauvages en Asie du Sud-Est et, souvent, les volumes sont impressionnants », déplore Kanitha Krishnasamy, directrice de l’ONG Traffic dans la région.

Face à ce problème mondial, l’Union Européenne par exemple préconise des plans d’actions de lutte contre le trafic des espèces sauvages. Dans son rapport, elle préconise tout d’abord d’empêcher le trafic des espèces sauvages en luttant contre les causes profondes de ce phénomène : il est nécessaire de combattre la corruption dans ce milieu.  Ensuite, mettre en œuvre et faire respecter les règles existantes et lutter efficacement contre la criminalité organisée liée aux espèces protégées. Enfin, renforcer le partenariat mondial entre les pays d’origine, les pays de destination et les pays de transit.

En Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes sont lancées dans la lutte contre le trafic des espèces protégées. Arrestations, interpellations, et autres procès sont mis en œuvre pour freiner le commerce illégal des espèces protégées. L’autre signal fort, c’est l’incinération des trois tonnes d’écailles de pangolin saisies il y a 3 ans dans le pays faite mardi 3 mars 2020 par les autorités accompagnées de ses partenaires tels que EAGLE-Côte d’Ivoire. Notre loi faunique N°65-255 du 4 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse, qui prévoyait jusqu’à la une peine d’emprisonnement allant de 2 mois à jusqu’à 12 mois, assortie d’une amende de 3000 à 300.000CFA est en cours de discussion. Elle frappera fort désormais, d’une peine d’emprisonnement plus lourde, ainsi que des amendes en hausse pour s’aligner sur des pays comme la Tanzanie, qui vient de condamner en février 2020 à 15 ans de prison, une chinoise impliquée durant 10 dans le trafic d’ivoire entre l’Afrique et l’Asie. Au Kenya par exemple depuis 2018, tout individu appréhendé dans un trafic d’ivoire court la prison à vie, voire la peine de mort.

TRAFIC D’ESPECE PROTEGEE/ CORONAVIRUS : Le Pangolin indexé

Une équipe de scientifiques chinois soupçonne le pangolin d’avoir été une courroie de transmission entre la chauve-souris et l’homme. Ce petit mammifère à écailles est selon les experts l’intermédiaire ayant permis le passage du virus de la chauve-souris à l’homme. Déjà, on estime au nombre des personnes contaminées des chiffres compris entre 31.000 et 68.000. Des analyses génétiques analysées par les scientifiques chinois ont montré que les virus contractés par les hommes et les pangolins étaient semblables à 99%.

 Une affirmation qui laisse pour le moment des scientifiques du domaine environnemental perplexe. Mais pour Bruno David, président du Museum National d’Histoire Naturelle en France, c’est un signal de plus que la chasse aux animaux sauvages doit cesser au plus vite, notamment celle du pangolin.

“J’espère que cela servira au moins de leçon, et que l’on arrêtera d’aller chasser des animaux sauvages. Cela pose problème”, affirme Bruno David sur Europe 1. En voie d’extinction, le pangolin continue d’être chassé pour sa viande, très appréciée, et ses écailles. La médecine traditionnelle chinoise leur confère notamment des vertus thérapeutiques. Pour ces croyances, aucun fondement scientifique n’a été trouvé. Selon une étude internationale, publiée en juillet 2017 dans la revue Conservation letters, chaque année entre 500 000 et 2,7 millions pangolins seraient capturés pour trafic dans les forêts, un chiffre qui en ferait augmenter le risque d’attraper le coronavirus du fait la manipulation et de la consommation de la viande de pangolin. Inoffensif et malvoyant, il vit dans les zones tropicales humides ou équatoriales.

Notre pays la Côte d’Ivoire fait partie des zones équatoriales. Et bien évidemment, ses forêts regorgent des pangolins. Mais le braconnage et le commerce illégal lié aux écailles de pangolin sont entrain de décimer les pangolins dans le pays. Rien qu’en une seule année 2017, les autorités ivoiriennes appuyées techniquement de l’ONG EAGLE-Côte d’Ivoire, 3000 kg, soit 3 tonnes d’écailles de pangolin ont fait l’objet d’une saisie record. Cette saisie a conduit à l’arrestation de huit trafiquants opérant dans le trafic d’écailles de pangolin.  Il est presque braconné partout dans les zones équatoriales. En 2019 au Cameroun, grâce à l’appui technique de l’ONG-LAGA issue de EAGLE Network, 2 tonnes d’écailles avaient fait objet de saisie par les autorités camerounaises. D’autres exemples de saisie, était la saisie record de 8 tonnes d’écailles de pangolin saisie au Vietnam l’année dernière provenaient selon les autorités vietnamiennes du Nigéria. L’animal est déclaré intégralement protégé en 2016 à l’issu du traité de la Convention Internationale sur le Commerce d’Espèces Sauvages Menacées (CITES). Et donc toute chasse, et commercialisation de l’espèce sont interdites sous peine de poursuites judiciaires. Pourtant en débit de cette interdiction, et des lois existantes, l’espèce pangolin reste l’animal sauvage le plus braconné au monde. Mais disons tous stop à la tuerie, commercialisation et la consommation du pangolin car il n’est plus question de la seule survie du pangolin, mais de nous aussi, les humains en ces temps de coronavirus.